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  • Mon aïeule Henriette d'Orbe (2, à suivre)

     Mon aïeule Henriette d'Orbe Hank Vogel.jpgQuelques années plus tard, Henri de Montfaucon, le père de mon aïeule préférée, épouse Beatrix von Fürstenberg, fille d’Henri IV de Furstenberg et de Sophie de Zollern-Schalksburg.

     Après la naissance de son troisième enfants avec cette dernière, il part en croisade et, au courant du mois de septembre de l’année 1396, il disparaît à Nikopolis.

     Alors Henriette, folle de rage et de chagrin,  demande à son grand-père Étienne:

     - Pourquoi le malheur s’abatte sans cesse sur notre  famille? 

     - Je ne sais pas, répond le seigneur de Montfaucon et Comte de Montbéliard, très affecté par la disparition de son dernier fils.

     - Pourquoi, pourquoi, pourquoi? martèle-t-elle.

     - Je sais pas, répète le vieil homme.

     - Il a disparu ou il est mort?

     - On m’a rapporté que son corps est introuvable sur le champ de bataille.

     - Quelle bataille? Contre qui?

     - Contre les troupes de Bajazet.

     - C’est qui ce vilain bonhomme?

     - C’est un sultan ottoman et on dit que ces gens-là... non rien...

     - Si! Continuez grand-papa, je veux connaître la vérité.

     - Ce sont des histoires que l’on raconte... vraies ou fausses...

     - On raconte quoi?

     - Que les sultans sont des sanguinaires abominables capables de dévorer le corps meurtri de leurs ennemis et...
     - Quelle horreur!

     - Et... et...

     - Et quoi?

     - De vio... violenter toutes les femmes blanches sur leur passage... vielles et jeunes.

     Henriette se gratte la tête puis elle dit à son grand-père:

     - Désormais, je ne suis plus une fille mais un garçon manqué.

     Le Comte de Montbéliard sourit...