Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Deux mille vingt-deux (15, à suivre)

 Deux mille vingt-deux de Hank Vogel.jpgJe suis tout essoufflé et je tremble de peur.

 - Tu ne crains plus rien ici, me dit Luna en ôtant son masque. Cesse de t’agiter comme une braise artificielle! On dirait que tu as vu le Bon Dieu en chair et en os.

 - Le diable, je corrige.

 - C’est pareil quand on ne croit pas à ces choses-là.

 - Alors pourquoi tu en parles?

 Pas de réponse. Ni la moindre réaction sur son visage. 

 J’ai l’impression qu’elle me prend pour une merde, me dis-je.

 Elle range sa carabine dans une armoire.

 - On est chez qui ici, chez toi? je lui demande gentiment.

 - Chez qui d’autre? me répond-t-elle froidement.

 - C’est chouette.

 - En vacances seulement... pour les bourges de ton genre qui aiment la chasse et qui bouffent végane.

 - Je confirme ma thèse, mon allégation, ma supposition, je chuchote.

 - Allonge-toi sur mon lit, me propose-t-elle. Ainsi tu pourras mieux divaguer pour préparer ton article.

 - Quel article?

 - Tu bien journaliste, n’est-ce pas?

 - Non.

 - En tout cas, tu as la tête à ça. Et c’est plus grave. Bref, allonge-toi avant je le fasse à ta place.

 J’obéis.

 Et, au bout de trente secondes, je tombe dans les bras de Morphée.

 ≠

 Je me relève et je me retrouve aussitôt assis sur un tabouret, les mains et les pieds liés, au fond d’un trou noir. Je suppose vu la totale obscurité.

 Soudainement,  j’entends au loin une voix féminine déclarer tout un discours, me semble-t-il. Je prête l’oreille et je crois comprendre: 

 - La démocratie engendrée par l’esprit sain  d’un petite groupe de braves philosophes fut quasi totalement anéanti par la médiocrité d’une bande de sales prêtres et il a fallu plus deux mille ans pour qu’elle renaisse de ses cendres... mais à moité esquintée. Alors c’est le moment ou jamais de se serrer les coudes, les fesses et les couilles si nécessaire afin qu’elle ne replonge pas dans les entrailles absurdes de la négation. Car, politiquement et socialement, deux mille vingt-trois risque fort d’être une année très chaude voire brûlante. En effet, si ces deux dictateurs que nous haïssons tous, sauf les imbéciles bien entendu, décident concrètement de battre le fer ensemble, c’est la fin des haricots.  La troisième assurée, pour ceux qui ne connaissent que la malbouffe et les merguez...   

Les commentaires sont fermés.