Un silence. Puis plus clairement:
- Mais... mais... mais... La lune éclairera le parc tant qu’elle ne se noiera pas dans un verre d’eau.
Et, à ce moment précis, probablement, je me réveille en sursaut. La gueule enfarinée et les lèvres archi sèches.
- Ki jan terib, tu es déshydraté tel une feuille de tabac prête à disparaître en fumée, s’alarmerait ma nourrice créole.
Luna s’approche de moi, me toise puis m’avoue avec une sincérité mitigée:
- Tu as tout du vieux pervers lorsque tu es entièrement absorbé par la grande flemmarde.
- C’est-à-dire? je marmonne.
- On dirait que tu étais train de sucer la tétine d’une vieille chèvre excitée, précise-t-elle.
- C’est que je dois ou devais avoir soif, je tâche de lui expliquer.
- Dans le rêve ou maintenant?
- Les deux, peut-être.
- Peut-être, peut-être! Et maintenant, tu as soif ou merde?
- Terriblement! je m'égosille.
- Tu ne pouvais pas me le signaler plus tôt, complexé asexué? me reproche-t-elle et elle court à la cuisine ou aux toilettes en gesticulant...