Dans la rue, en rentrant à la maison, plus précisément à la résidence de mes parents où je séjourne quand je suis fauché et las de ne bouffer que du pain azyme aux trois repas, c’est-à-dire un jour sur deux, j’ai la subite impression d’être à la fois vide et plein. Plein de quoi? Mystère et boule de gomme!
- Paradoxe des paradoxes! m’expliquerait Céline alias Cellophane. C’est ce qui arrive à tout individu mâle fier de son animalité après qu’il a vidé son sac au sens propre comme figuré.
Mais qui est donc cette miss que je considère comme un cadeau trop bien emballé, que je n’ose déballer, et qui s’emballe à tout mettre sur le tapis à la moindre de mes interrogations?
Dur, dur, le préjugé!
Céline est une jeune fille de vingt-six ans que mes vieux souhaiteraient avoir comme mère de leurs petits-enfants.
La raison ou les raisons sont toutes simples:
Elle est issue d’une bonne famille, de haut standing selon ma mère, elle possède un sacré pactole selon mon père, elle a étudié la psychologie comportementale et cognitive dans un institut universitaire archi côté et son comportement, vis-à-vis des autres bien entendu mais pas forcément, est digne d’une personne respectable. Plus que honnorable, selon eux. Çàd: honnête, sincère et respectueuse, pour ceux qui auraient une grosse faille au sein de leur mémoire.
Mais!
Comme il y a toujours un mais dans le jardin tranquille qui plane dans notre cervelle, la divine enfant et présumée élue de mon coeur me casse magistralement les couilles par le fait qu’elle soit trop souvent attachée aux étiquettes. D’où son surnom de Cellophane.
Et ce qui confirme pourquoi elle ne figure pas sur la liste de mes conquêtes que j’ai livrée verbalement à Luna.
Ah! Je comprends tout maintenant. Ou presque...
Céline serait-elle la face cachée de Luna? Ou le côté pile de la même pièce?
- Pièce ou piège? me demanderait la respectable psy lors d’une consultation payante. Vous êtes si fort pour camoufler vos lapsus...