Othon Ier de Nassau est le plus ancien de mes ancêtres inscrits sur mon arbre généalogique et gravé à jamais dans ma mémoire.
Bien que sa lignée donna, à partir de je ne sais quand et je m’en fous comme de l’an quarante, des rois à l'Angleterre et aux Pays-Bas qui enthousiasment encore des foules entières de badauds quand ils se pavanent sur leur balcon ou en roulant avec leur décapotable (quoique les présidents ne font guère mieux), c’est la Comtesse de Montbéliard que je préfère. Soit: Henriette d'Orbe-Montfaucon qui épousa Eberhard IV de Wurtemberg.
Est-ce parce qu’elle est française?
- P’tèt ben qu’oui, p’tèt ben qu’non, je vous répondrais à haute voix si j’étais un Normand pur et dur.
Mais quoi alors?
Parce en regardant la photographie de sa statue, car je présume qu’il n’y ait point d’autres, j’ai subitement pensé à la plus belle de mes cousines germaines, Maya, naturalisée française, dont sa mère, ma tante préférée, s’appelait également Henriette.
D’après le dico en ligne LeRobert, la définition de préférence est:
Jugement ou sentiment par lequel on place une personne ou une chose au-dessus des autres.
Et ses synonymes sont:
Prédilection, attirance, faible, faiblesse, faveur, goût, penchant, choix, option, favoritisme, partialité.
Quelle sacrée gymnastique a donc dû faire ma petite cervelle afin d’arriver à une conclusion plus ou moins satisfaisante et ce, en outre, pour ne pas ressembler à celle d’un Normanz ou d’un Viking mal francisé!
C’est pourquoi quand quelqu’un se met à critiquer avec rage les Seigneurs du Moyen Âge et à les comparer aux oligarques d’aujourd’hui, deux termes, salvateurs peut-être, jaillissent subitement de ma bouche pour défendre les plus vaillants d’entre eux. Soit: bien que, quoi que.
Puisque nous sommes dans la sphère du libre-arbitre j’ajouterais:
- Mieux vaut avoir à la tête de l’état un roi fils de roi et gentil qu’un président fils à papa et voyou.
Car ils sont nombreux à régner dans nos chères démocraties de nos jours, ces crapules...