Après le journal télévisé, sachant que Double Z est accro à ce service public, soit à vingt heures dix précises, je me trouve face sa porte, de l’entrée de son appart bien entendu, prêt à sonner mais voilà que mon index, celui de ma main droite pour ne rien vous cacher, se met à trembler comme une feuille.
Que m’arrive-t-il, Seigneur? je murmure sur-le-champ tout paniqué.
Et, une seconde plus tard voire moins, la lourde mystérieuse, comme dirait mon ami Jacques, s’ouvre toute seule en grinçant et une voix féminine m’ordonne étrangement:
- Entre avant qu’un autre n’entre à ta place!
Et, bien sûr, j’obéis. Non sans crainte.
C’est-à-dire: tel un apprenti archéologue qui se crois dans un ancien temple égyptien infesté de serpents, j’avance à petits pas et, au fur à mesure, je découvre avec effarement des peintures un peu osées, des huiles et des aquarelles de qualité pourtant, accrochées aux murs.
- C’... c’est-à... de toi... tout ça... Zu... zana? je bafouille, tout en marchant.
- Non, de ma sœur! crie-t-elle en surgissant toute nue de derrière un rideau.
Du coup, je tourne de l’œil et plus rien...