Baiser, niquer, forniquer, copuler, s’accoupler, coucher avec, faire l’amour et j’en passe et des meilleurs.
Que de termes pour définir la même action!
- Finalman, zak seksyèl se sèlman yon nebula nan tèt la anvan li reyalize... epi pita, dirait ma nounou créole, devenue prof de philo plus tard.
Traduction: finalement, l’acte sexuel n’est qu’une nébuleuse dans la tête avant de se réaliser... et après.
C’est-à-dire: une liaison intime entre deux êtres ne s’explique pas. Ni avant ni après. C’est le trou noir dans toute sa splendeur.
Théoriquement, peut-être. Pour les matématisés, certainement. Ou les constipés du cerveau tels que moi jadis. Mais pour ceux qui sont attentifs, aux autres et à eux-mêmes bien entendu, c’est la confrontation de deux mondes bien différents, souvent totalement opposés. Et choisir! L’un chargé de tabous, l’autre libérés de ces interdits quasi à l’extrême. Pour preuve:
Après nos ébats dits amoureux, Lola se lève d’un bond, rote, pète et se dirige vers les toilettes en déclarant:
- Désormais, je pisserai et chierai la porte ouverte en ta présence. Que ça te plaise ou non.
Et ce qu’elle vient de promulguer est aussitôt appliqué.
Vulgarité et féminité sont-elles les deux mamelles de la sœur du Bon Dieu? je me demande, le cul entre deux chaises... Pourtant, jamais nénette n’a été aussi nette avec ses propos.
Et ma douce nourrice compléterait:
- Et t’a fait autant bander, en la langue de son île fatalement...