Le lendemain matin de cette fameuse soirée où mes vieux ont failli se foutre sur la gueule au lit, selon mes pressentiments, je  sors de la maison la tête chargé de culpabilité, j’entre le garage à motos et à bicyclettes et je découvre avec stupéfaction Double Z en train de caresser la selle de mon vélo.

 - Il y a un problème? je lui demande aussitôt.

 - Aucun, vraiment aucun, me répond-t-elle, toute décontracté. C’était au cas où... où...

 - Vos fesses décidaient de remplacer vos mains?

 - Tu peux me tutoyer, tu sais, petit mouflet!

 - Je veux bien mais à une condition.

 - Laquelle?

 - Que tu cesses de me prendre pour un merdeux.

 - OK! Mais seulement à partir du jour où tu ne porteras plus de shorts.

 - Pourquoi, ils ne plaisent pas?

 - Si!

 - Alors?

 - Ce sont tes jambes.

 - Qu’est-ce qu’elles ont?

 - Trop maigres et sans poil. Et...

 - Et?

 - Elles me rappellent ceux de ma sœur.

 - Comme ma selle, n’est-ce pas?

 - Je ne te suis pas...