Que faire maintenant? Les chemins sont plus nombreux lorsqu’on est seul. Trop nombreux pour prendre une décision.
- Tu es accoutré et tu as le ventre plein tel un nabab, qu’est-ce que tu attends pour aller ou venir me draguer comme lorsque tu avais vingt ans, me demanderait Zita en souriant.
- Non, merci, je suis devenu un homme fidèle, je lui répondrais sans la moindre hésitation, sûr de moi.
- D’accord pour le substantif mais pas pour l’adjectif.
- Pourquoi?
- Tu le sais bien.
- Que cherches-tu? A ce que je dévoile tous mes petits secrets à la face du monde?
- Tu exagères, l’ami! Tu n’as encore le nobel pour te permettre de dire ça. Bien que la notoriété d’un nobélisé n’est que de courte durée... Mais au effet, tu es un écrivain sincère ou un romancier fabulateur?
- Tantôt l’un, tantôt l’autre. Tout dépend comment je me lève le matin. Du bon ou du mauvais pied?
- Et aujourd’hui?
Subitement, le conditionnel se transforme en indicatif. Un caprice ou un atout de plus attribué à la solitude, probablement! Et je lui avoue:
- Plus honnête que moi, tu meurs. Mais!
- Arrête avec tes mais, bordel! crie-t-elle... Et cesse de te comparer à ton père. Laisse les morts tranquilles.
- D’accord!... Je clos donc l’histoire.
- Quelle histoire?
- Celle de Franco et Yolanda.
- Ah non! Toutes sauf celle-là. Une promesse est une promesse...
- OK, OK!... Mais pour entrer en matière, dont je ne connais nullement la raison, il faut que je te parle de mes nonnes.
- Quelles nonnes?
- Celles que j’ai connues dans une autre vie.
- Tu te fous de moi ou tu cherches à faire diversion?
- Au sujet de quoi?
- De mieux en mieux!... Oublie ce que j’ai dit et...
Mais à ce moment précis, on sonne à la porte...