Nous déjeunons comme un couple japonais très bien éduqué voire deux moines zen. C’est-à-dire, d’après ce que je crois savoir, sans prononcer le moindre mot et sans faire du bruit avec la bouche. Et, bien entendu, il est hors de question de tousser et d’éternuer. Ce serait un vrai scandale voire une offense envers le dieu de la cuisine, Iwakamutsukari-no-Mikoto.
A part ces contraintes, conscientes ou inconscientes, nous dégustons:
Du sanglier à l’entrée et du cerf au plat principal.
De quoi rendre fou furieux un vrai protecteur de la faune sauvage, me dis-je... Mais si je décidais de ne plus manger de viande du tout, mon médecin se mettrais en colère et mon boucher me ferait la gueule. Et je serais obligé de... de quoi au fait?... Et elle, que pense-t-elle? J’ai l’impression qu’elle adore ça. C’est tout de même étrange pour une végane. A moins qu’elle ne le soit pas? La vérité sort toujours lors du digestif soit après un pet énorme soit après un gros rot, m’a sorti un jour Double Z. Alors, j’attends...
Non! Je continue à émoustiller mes papilles. La bouffe avant tout!...