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Deux mille vingt-deux (32, à suivre)

 Deux mille vingt-deux de Hank Vogel.jpgLa Mutti que j’ignorais nous sourit béatement, naturellement ou artificiellement, et nous répond:

 - Depuis que j’apprécie les séries télévisés qui relatent les batailles de 14-18 et de 39-45. Et ce à force de vous voir vous disputer pour des idées en l’air. Comme à ces époques stériles. Résultat: toujours nul. Sauf pour les militaires, les marchands de canons et les imbéciles qui pensent que les guerres sont nécessaires ou le sont parfois. Mais... mais...

 - Mais? à l’unisson, le vieux et moi.

 - La donne a miraculeusement changé. Et on se croirait maintenant au point culminant d’un opéra pompeux ou d’une opérette légère. Qu’importe l’apophtegme qui serait le pet d’un syndrome!

 - Je ne te suis plus, Maman, dis-je. Est-ce que ça?

 - Est-ce ça va, répète mon père.

 Ma mère éclate le rire. Puis elle nous explique quasi avec prophétie:

 - Quand vous voulez vous pouvez. C'est une simple question de volonté mêlée de craintes ancestrales... Dès que l’être ou l’objet qui vous est commun et qui apporte la stabilité et la sérénité au sein de votre cercle, est en perdition ou en voie de le devenir, voilà que vous vous mettez au diapason... Cessez  donc de vous chamailler pour des prunes amères et de vous prendre pour des martyres, chacun dans son coin, dans son paradis perdu. Car la seule personne, ici présente, qui est n’est pas à blâmer, c’est bibi. Oui ma pomme! 

 Elle s’adresse à moi:

 - Ce temple de la création qui fut saccagé par le prince des ténèbres, a écrit un jour ton oncle l’écrivain.

  À son époux:

 - Aujourd’hui ou jamais. Es-tu d’accord, Raoul... qui se les roule? 

 - D... de... p... pour... quoi? bégaie-t-il...

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