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Le récit d'un ordinateur (11, à suivre)

  Le récit d'un ordinateur de Hank Vogel.jpgEt dire que ces deux bonnes femmes ont passé à la casserole le même jour. L’une, le matin et l’autre le soir. Par mes propres soins, forcément.

 Mais à ce moment précis mes glorieux souvenirs sont brutalement stoppés par un bruyant toussotement derrière mon dos.

 Je me retourne aussitôt et Pierre me dit:

 - Ne te casse pas trop le cul pour un bougnoule, tu as tout ton temps pour ça. On n’est pas dans le privé ici.   

 - Encore un, je murmure.

 - Plaît-il? Je n’ai pas entendu.

 - Encore un, je répète à haute voix.

 - Un quoi?

 - Un de la maison... Mais qu’avez-vous tous, chers policiers attitrés, contre ceux qui se stressent pour des cacahuètes au profit de ceux que vous défendaient si bien?

 - Je croyais que tu avais changé.

 - Seule la chenille chance, se métamorphose en papillon. Et... et...

 - Je vois où tu veux en venir... J’ai fait ça dans l’intérêt de mes enfants. Tu crois que c’est amusant de te faire traiter de rital toute l’année?

 - Et de bougnoule alors? 

 - C’est la pure vérité, je n’ai jamais traité un bougnoule de bougnoule, m’avoue-t-il tout bonnement.

 - Probablement, dans le seul but de ne pas devoir subir une condamnation pour discrimination raciale aggravée, je présume. Mais ta pensée n’est pas moins grave ni moins perverse pour autant.

 - Tu as sans doute raison... Mais je suis pas un cas unique.

 - Oh non! La plus tard des gens sont racistes. D’après moi, la race blanche battrait tous les records. L’esclavage en est la preuve.

 - Et les anciens Égyptiens alors?

 - Et les patrons noirs et jaunes?

 - Changeons de sujet! veux-tu?

 - OK.

 - Tu as le temps de boire un verre?

 Je souris et je répond au commissaire: 

 - Bien entendu puisque je ne suis pas dans le privé que je sache!...

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