Les ivrognes passent d'un bistrot à l’autre, trainant derrière eux leur misère et l'odeur de leur illusoire espérance. La nuit est sombre pour tout le monde, hormis pour le poète qui, le regard tourné vers les étoiles et ignorant les macabres couleurs de celles-ci, marche d'un pas léger vers un monde illuminé de sagesse et de bonheur. La folie des uns profite à certains et les patrons des bars s'engraissent, s'engraissent...
Je, philosophe du quotidien, du jour après jour, du moindre effort et de l'essentiel, je contemple les êtres et les choses afin de mieux me conduire, de mieux vivre. L'argent n'a pour moi que l'odeur du moment. Et avec moi, les banquiers auraient déjà tous fait faillite depuis bien longtemps. Ma démarche est simple et claire: trouver l'outil idéal à toute situation. Le bon outil, solide et souple à mes mains.
Nous sommes en automne. Les arbres commencent petit à petit à se dénuder et les femmes à se couvrir. Quelle tristesse pour les voyeurs et quel bonheur pour les puritains et les hypocrites!
J’entre dans un café et commande un café-crème et un verre d’eau. Trois minutes plus tard, le tout est posé devant moi...