Je me trouve au fond d’un trou, d’une excavation, d’une crevasse, d’un puits... le vestibule de l’enfer, peut-être!
Il m’est impossible de définir exactement cet endroit vu qu’il fait terriblement sombre.
Donc, pour rassurer mon esprit, ma cervelle s’amuse à trouver des mots, des étiquettes, des convenances... du tout-venant éducatif ou culturel digne d’apaisement.
- Suis-je devenu un robot, une marionnette... une machine de guerre? je me demande à moi-même, tout haut... En train de pédaler dans la semoule?
- Non, tu patauges dans une marre pleine de sang et de cadavres, me répond une voix.
- Qui es-tu? je crie, tout affolé.
- La fatigue de combat, se présente-t-elle.
- Quoi?
- Le stress du combat, si tu préfères.
- Qu’est-ce que tu es venu faire ici, dans ce trou à rats?
- Désolé, mais je ne vois que des morts.
- Moi, je ne vois rien.
- Alors tire-toi de là avant que celle qui t’attend perde patience!
- Qui ça?
- Lili, Bon Dieu!
Et je me réveille brusquement.