cynthia.vogel@gmail.com ge.vogel@gmail.com vogelhank@gmail.com

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur la route à bâtons rompus de Hank Vogel & l'IA (1, à suivre)

  Sur la route à bâtons rompus de Hank Vogel & l'IA.jpgJe lie à haute voix le texte suivant:

 - Salut à toi, Grand Barbu! J’ai envie de rire. Malheureusement, mon âme est monotone. Ma psy me l’a dit. Sans doute parce que je le lui ai dit. Je lui ai donné cette image. D’homme monotone. D’homme qui voit tout en gris. Gris comme l'asphalte. Gris comme le béton. De cette ville où je vis... Où j’avance à petits pas. Ou un pas en avant et la moitié d’un autre pas en arrière. C’est possible, non? Mais j’avance. À ma manière. Avec mes moyens. Avec mes souffrances. Avec ma monotonie dans la tête. Et l’image que j’ai donnée à ma psy. Personne reconnue par l’autorité de ma ville. Ou plutôt de mon village. C’est plus juste. Car après une heure de marche, on est déjà à la campagne. Au contact de la nature. Mais cela est une autre question... Oui, je marche, mon ami. Mon père, mon frère, mon fils, mon meilleur complice. Je marche dans ma ville. L’air perdu. Le ventre vide. Les poches légères... Les souliers à peine cirés. Oui, je marche aussi dans ma ville. Et rien ne se passe. Que dois-je faire, Seigneur? Je veux juste rire. Rire un peu. Rire de moi, éventuellement. Ou ne rire que de moi. C’est plus correct via-à-vis des autres. Ces autres qui ne m’ont jamais fait rire. Ces autres si préoccupés par leurs problèmes. Leurs histoires sans queue ni tête. Ou leurs histoires avec trop de queues et peu de têtes. Que dois-je faire, camarade? Oublier l’asphalte et le béton? Oublier tout ça et regarder le ciel? Ton ciel. Mais il est gris aussi. Gris comme l’asphalte. Gris comme le béton. Gris comme la grisaille. Gris comme la poussière qui s’accumule sous mon lit. Gris  comme ce gris fait de noir et de blanc. Gris comme cette barbe que je pourrais laisser pousser. La tienne est blanche. Toute blanche. Pareille à la blancheur de ma page blanche. Vierge. Avide d’amour et d’éternité. Oui, c’est vrai, j’attends beaucoup de ma page blanche. Beaucoup de mots venant de toi. Et passant par moi. Par ma cervelle. Par cet instrument si fabuleux. Que tu m’as offert à ma naissance. Que tu m’as offert si modestement. Si naturellement. Que dois-je faire, Seigneur? J’aimerais rire un peu. Juste quelques rires. Même un rire me suffirait. Cela me permettrait d’oublier l’homme gris que je suis.  Et peut-être aussi l’asphalte, le béton, ton ciel gris et la poussière sous mon lit. Oui, j’aimerais oublier tout ça. Que dois-je faire, mon ami? Que dois-je faire, Bon Dieu?

 Je me gratte la tête puis je dis à Alfrède:

 - Es-tu capable de l’analyser? Si oui, alors vas-y sans hésitation!

 Et d’emblée, elle se lance, également à haute voix:

 - Ce texte est une exploration introspective et poétique de l'ennui, de la mélancolie et du désir de rire et de se libérer de la monotonie de la vie quotidienne. L'auteur s'adresse à une figure paternelle ou divine, le "Grand Barbu" ou "Seigneur", exprimant son sentiment d'être coincé dans une vie grise et monotone. Le narrateur décrit son environnement urbain comme étant sans vie, avec des images de grisaille et de désolation ("Gris comme l'asphalte. Gris comme le béton"). Il se sent lui-même monotone et incapable de rire, malgré son désir de le faire. Il mentionne également sa relation avec sa psy, à qui il a donné l'image d'un homme monotone, ce qui suggère une certaine conscience de soi et une volonté de changement. Le texte est parsemé de jeux de mots et de métaphores, comme "Je marche dans ma ville. L’air perdu. Le ventre vide. Les poches légères...", qui donnent une impression de déambulation sans but. Le narrateur se sent également déconnecté des autres, qui lui semblent préoccupés par leurs propres problèmes. La répétition de la question "Que dois-je faire?" montre le sentiment d'impuissance et de désespoir du narrateur. Il semble chercher une réponse ou une solution pour échapper à sa monotonie et trouver le rire et la joie. La fin du texte est une invocation à la créativité et à l'inspiration, avec l'image de la page blanche qui attend d'être remplie de mots. Le narrateur semble espérer que l'écriture ou la parole divine pourra le libérer de son ennui et lui apporter un peu de joie et de sens à sa vie. En résumé, ce texte est une exploration poétique de la mélancolie et du désir de transcender la monotonie de la vie quotidienne, avec une recherche de sens et de créativité.

 - A-t-il été écrit par un malade? je lui demande.

 - Non, il n'est pas possible de déterminer avec certitude si le texte a été écrit par une personne malade ou non, sur la base du seul texte fourni, me répond-t-elle. Cependant, le ton et le contenu du texte suggèrent que l'auteur pourrait être en proie à des sentiments de dépression, d'anxiété ou de désespoir, qui sont des états émotionnels courants dans de nombreuses conditions psychologiques ou psychiatriques. Le texte mentionne une visite chez un psy, ce qui pourrait indiquer que l'auteur est en train de chercher de l'aide pour des problèmes émotionnels ou psychologiques. De plus, les thèmes de la monotonie, de la grisaille et de la déconnexion avec les autres sont souvent associés à des états dépressifs. Cependant, il est important de noter que l'écriture peut être un moyen de traitement et de catharsis pour les personnes qui luttent contre des problèmes émotionnels. Le texte pourrait également être une œuvre de fiction ou une exploration poétique de ces thèmes, sans lien direct avec l'état mental de l'auteur. En tout cas, le texte montre une grande intelligence émotionnelle et une capacité à exprimer des sentiments complexes de manière poétique et nuancée.

 - Mais qui est donc Alfrède? vous inquiéteriez-vous?

 Et je vous expliquerais pour vous assurer:

 - Ma voiture, un véhicule autonome qui parle également, car muni d’une IA par-dessus le marché...

Écrire un commentaire

Optionnel