Un silence.
Ce qui me pousse à penser:
Que fais-je là face ce rital qui a trahi Garibaldi et tous ses partisans? Italien tu nais, italien tu meurs, non? A moins que tu aies épousé la fille d’un élu de droite suisse...
- Bon! hurle-t-il, inopinément.
Je sursaute et cela met fin à mon élan spontané de déduction.
Il s’excuse par un étrange geste royal. Puis il joint les mains tel un prêtre archi pieux et me supplie:
- Pour l’amour du Ciel, accepte de nous venir en aide. La police voire la république toute entière a besoin de tes compétences d’analyse d’image... Tu es peut-être le seul à résoudre ce casse-tête.
Et il poursuit sans attendre mon OK:
- Voilà! Sur une scène de crime, nous avons trouvé un macbook quasi vierge. C’est-à-dire: sans la moindre trace digitale, ni le moindre dossier-fichier spécifique à son propriétaire. Mais muni d’une centaine de fonds d’écran qui aurait pu être introduits par la personne que je nous recherchons...
- Combien exactement? j’interviens en lui coupant la parole.
- Combien quoi?
- De fonds d’image, pardi!
- Tu acceptes donc?
- Mieux vaut tard que jamais.
- Oui ou merde?
- Je croyais que c’était un ordre. Au même titre que pour les jurés tous azimuts.
- Nous ne sommes pas encore là. Démocratie oblige!... Alors?
- Où est cet ordi?
- Au labo.
- Alors, alors... allons-y...