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  • Ma Louise alias Carmen (6, à suivre)

     Ma Louise alias Carmen de Hank Vogel.jpgN’ayant pas un sou en proche, comme d’habitude, je fonce à la recherche d’un DAB, distributeur automatique de billets. La belle inconnue à mes trousses, forcément.

     Et durant cette course effrénée, une infinité de déterminants peu élogieux, à propos de cette fille, me traversent plusieurs fois l’esprit, fichtrement et dans le désordre. Soit:   

     Asphalteuse, belle-de-jour, belle-de-nuit, call-girl, catin, cocotte, coureuse, courtisane, croqueuse, femme de mauvaise vie, femme de petite vertu, femme galante, femme légère, femme publique, fille de joie, fille de mauvaise vie, fille des rues, fille légère, garce, geisha, grue, hétaïre, maquerelle, marchande d'amour, morue, moukère, péripatéticienne, pétasse, raccrocheuse, racoleuse, sirène, souris, tapineuse, poule, putain, pute, ribaude, roulure, traînée... et bien d’autres.

     Arrivé au point chaud et douloureux pour mes économies, j’hésite un instant, j’enfile ma carte visa dans la gueule gourmande du bancomat de la poste et je demande à l’envoyée de Dieu ou de Satan:

     - Je tape combien pour... jusqu’à demain matin?

     - Cinq cents francs en une seule coupure, si possible. (A cette époque les billets de cinq cents francs suisses n’étaient pas encore hors circulation.)

     - Eh bien!

     - Parce que c’est toi.

     Je tape les chiffres cinq et zéro puis j’attends...  

     -  Continue, m’encourage-t-elle aussitôt. Tu ne le regretteras pas.

     - A court ou à long terme? je lui demande

     - Peut-être aux deux, tout dépendra du ciel, me répond-t-elle avec un sourire digne d’un  banquier aux abois.

     Et je lui obéis ainsi qu’à mes envies  pour une telle expérience, de longue durée, jamais tentée jusqu’à lors...