La petite Henriette d’Orbe entre au Château en sautillant et se rend directement dans la chambre de ses parents.
Là, elle découvre avec effroi que sa mère, allongée sur son lit, a énormément de la peine à respirer.
- Que se passe-t-il, ma chère maman? lui demande-t-elle en se blottissant contre elle. Pourquoi tu es aussi souffrante? Et ma sœurette, où est-elle?
- Tout va bien, lui répond-t-elle tant bien que mal, Marie de Châtillon. Et Agnès est dans les bras de sa nourrice.
- Tu ne vas pas mourir, n’est-ce pas?
- Non bien sûr. Ne t’inquiète pas...
- C’est à cause de papa avec ses envies de croisade dans sa tête?
- Mais non, mais non, que vas-tu chercher, ma doucette?
- J’ai peur pour toi, pour lui et pour mes sœurs.
Mais hélas, la nature, le Ciel ou le Bon Dieu est une intelligence plus que artificielle qui n’écoute personne à part elle-même. Sans détour mais dure pour le commun des mortels.
Une future comtesse naît, une ancienne meurt...