Trois jours plus tard, mystère et boule de gomme, on sonne à la porte.
J’ouvre: deux policiers sont là, un gendarme et un gendarmette plus exactement.
- Bon jour!
- Bonjour?
- Bonjour!
Quasi avec allégresse, comme si de rien n’était.
Puis l’homme me demande avec un regard inquisiteur:
- C’est vous Charles Ducon?
- Ducoin, je corrige en tirant une grimace... Oui, c’est moi.
- Désolée au nom de police, quelqu’un a dû mal inscrire votre sur nom sur le carnet, m’explique la femme.
- Ce n’est pas grâce, il a simplement sauté une voyelle comme d’habitude, poursuit son collègue... Vous vivez seul?
- Non, avec mes parents.
- Ils sont là?
- Non, ils travaillent tous les deux.
- On peux entrer?
- Y a t-il un problème?
- Vous concernant: aucun. Il s’agit d’une fuite de gaz.
- On a banni ça chez depuis que mon père a visité... non, rien... et ma mère cuisine à l’électricité...
- Le gaz doit sans doute venir d’ailleurs. On peut entrer?
- Si vous insistez.
Ils pénètrent dans l’appartement.
- La fuite proviendrait de votre chambre, me dit la policière. Où est-elle?
- Par là.
Et je conduis ces deux zigotos vers ma chambrette en alcôve.
- C’est incroyable! s’exclame la gendarmette à peine avoir franchi le seuil de la porte... Comment vous faites pour vivre dans ce coin si étroit?
- J’imite un condamné à mort dans son cachot, j’ironise.
- Amusante réponse!... En tout cas, il y a de l’ordre.
- Et pas d’odeur de quoi que ce soit!
- En effet.
- En effet, répète son coéquipier.
Et ils repartent tout bonnement...