Puis tout de suite après, elle me conseille ardemment:
- Coince vite la lourde avec ton talent avant que le vent fasse des siennes!
- Que... que... vou... voulez... vous? je bégaie en suivant son conseil.
- Vous pouvez me tutoyer si vous voulez, me répond-telle... Tout le monde est sur le même diapason dans ce lieu clos.
- O... OK!
- J’ai une question à poser, j’ose?
- Osez... pardon, ose...
- Il fait si chaud aujourd’hui, puis-je me mettre à poil ou en costume de bain?
- Tu es chez toi ici, tu peux donc faire tout ce bon te semble...
- Justement pas. Mon chez est ailleurs. Ici, n’importe qui peut enter à n’importe quel moment du jour et de la nuit. Surtout les journées portes ouvertes.
- Pour qui?
- Comment ça?
- Portes ouvertes pour qui?
- Ah! Pour les députés et autres politiciens qui sont chargés de venir constater ce qu’il n’y a rien à constater vu que tout est nickel une heure avant qu’ils n’arrivent et... et...
- Et?
- Je n’ai nullement envie de me faire accuser d’exhibitionnisme en plus.
- Pourquoi tu es dans ce trou à rat?
- Toi aussi de cet avis?
- Oui mais répond à ma question!
- Pour mendicité aggravée.
- C’est une blague?
- Non, ce n’est pas du tout une blague, cher novice! s’énerve-t-elle. C’est la pure et triste vérité. Et tu sais à cause de quoi et de qui?
Je tire une grimace.
Alors elle m’explique:...
Virgule
Charles Ducoin